Le syndrome de stress tibial médial (SSTM) est l’une des blessures sportives les plus courantes, avec 20% d’athlètes (course, sauts) concernés un jour ou l’autre.
La thèse de Marinus Winters offre un beau tour d’horizon des connaissances actuelles concernant son diagnostic et sa prise en charge. Pour vous éviter 200 pages de lecture en anglais, voici les principaux points clés :
Un diagnostic basé sur l’anamnèse et l’examen clinique est assez précis pour ne pas nécessiter d’imagerie supplémentaire et coûteuse. Cette approche semble logique puisque le SSTM est un syndrome douloureux qui ne se définit pas par une atteinte tissulaire clairement établie.
Sa revue systématique a montré que la littérature évaluant les différents traitements disponibles présente de nombreux biais et est de faible qualité. Il semble impossible de recommander une intervention en particulier plutôt qu’une autre, qu’il s’agisse d’ultrasons, d’ondes de choc, de port de manchon de compression ect. Une augmentation progressive des contraintes et du renforcement des muscles de la loge postérieur de la jambe semble être la base d’une rééducation efficace.
L’auteur propose une échelle d’évaluation à 4 items, le « MTSS-score ». Celle-ci apparaît comme valide et reproductible dans l’évaluation de la sévérité d’une SSTM.
Le dossier complet : https://dspace.library.uu.nl/bitstream/handle/1874/355940/Winters.pdf?sequence=1&isAllowed=y
Winters M. « Medial Tibial Stress Syndrome: Diagnosis, Treatment and Outcome Assessment » 2017